2016-05-20

Le vin suisse s’éloigne de la grande distribution

Le vin suisse se cherche une alternative à la grande distribution et monte en gamme. Les statistiques le prouvent: en 2015, la consommation de vins suisses a augmenté de 0,8% (vin rouge et rosé suisse a augmenté de 1,8% en 2015, alors que les vins blancs indigènes enregistrent une baisse de 0,7%), alors que la vente dans les grandes surfaces a baissé de 3,6%.

Les vins suisses se sont moins vendus en grandes surfaces en 2015 (-3,8%), mais leur consommation a malgré tout légèrement augmenté (+0,8%). C’est le résultat qu’a livré l’Observatoire suisse du marché des vins (OSMV), mené par la haute école de viticulture et d’œnologie Changins. «Face à la rareté des quantités disponibles, les producteurs et encaveurs suisses semblent avoir opté ou dû se résoudre à opter pour d’autres canaux de distribution plus rémunérateurs et moins contraignants que les grandes surfaces», explique Philippe Delaquis, chef de projet de l’OSMV, dans un communiqué.

Cette évolution s’observe particulièrement sur le vin rouge. Alors que la vente en grande distribution a baissé de 13%, la consommation de vin rouge et rosé a augmenté de 1,8% en 2015. Le vin blanc suisse se présente comme le produit le plus acheté en grandes surfaces. Toutefois le volume écoulé de vin blanc AOC a reculé de 2,4%, de même que la consommation globale de vins blancs indigènes (-0,7%). La météo estivale clémente explique une progression de la vente des vins rosés AOC en grande surface (+1,5%).

Transfert vers des vins de qualité supérieure
Autre aspect relevé pour la première fois par le rapport: le volume des vins suisse a baissé de -7,9% tout comme leur prix (-0,2%). Selon l’OSME, il vaut y voir la démonstration «d’un transfert progressif de la production vers des vins de qualité supérieure».

«Au vu des faibles réserves à disposition et des incertitudes liées au franc fort, le vin suisse se cherche aujourd’hui une alternative durable à la grande distribution», poursuit le chef de projet. Pour y répondre, l’Observatoire a lancé au premier avril 2016 une mercuriale, soit une représentation des prix courants des denrées. Celle-ci doit permettre aux acteurs de la profession de mieux comprendre les marchés de la vente directe, de la restauration, de l’exportation et des grossistes.

(Source: osmv)

Weblink: www.osmv.ch

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