2015-07-30

Obrist übernimmt Testuz

Obrist SA stellt die Geschäftstätigkeit und den Vertrieb der Weine von Jean & Pierre Testuz SA sicher.

Konfrontiert mit finanziellen Schwierigkeiten befindet sich das Unternehmen Jean & Pierre Testuz SA augenblicklich im Nachlassverfahren. Es kämpft darum, den Konkurs abzuwenden. Im Weinhaus Obrist SA in Vevey hat es einen starken Partner gefunden, um seine Geschäftstätigkeiten Einkellerung, Vinifizierung und Vermarktung seiner Weine dauerhaft fortzusetzen.

Die mit dem in Vevey ansässigen Haus abgeschlossene Vereinbarung erlaubt den Fortbestand eines der Aushängeschilder der Waadtländer Weinbaukultur und verhindert gleichzeitig die nachteiligen Auswirkungen einer Einstellung des Geschäftsbetriebes, insbesondere für die zahlreichen Lieferanten und Winzer des Unternehmens. Obrist SA verpflichtet sich, die gesamte Ernte 2015 der Winzer von Jean & Pierre Testuz SA einzukellern und finanziell zu vergüten sowie die Verträge für gemietete Weinberge und solche in Teilpacht zu übernehmen.

Weiterhin verpflichtet Obrist sich, bestimmte Aktiva des Unternehmens zu übernehmen, darunter die Lagerbestände, das Gebäude in Treytorrens und die im Besitz von Testuz stehenden Weinberge.

Im kommerziellen Bereich wird Obrist SA so rasch wie möglich seinen Verkaufsaussendienst und seine Logistik bereitstellen, um den Vertrieb der Weine von Jean & Pierre Testuz SA in direkter Zusammenarbeit mit einem Teil der Mitarbeiterinnen und Mitarbeiter des Unternehmens sicherzustellen und auszubauen.

Das im Jahre 1854 in Vevey gegründete Weinhaus Obrist SA ist eines der dynamischsten Schweizer Unternehmen im Bereich des Verkaufs von Wein an Hotel- und Gaststättenbetriebe. Ein weiterer leistungsstarker Sektor ist der Direktverkauf an die Privatkundschaft im Internet und per Postversandhandel. Obrist SA besitzt grosses Ansehen aufgrund der allgemein anerkannten Qualität seiner Weine und nicht zuletzt auch wegen seiner berühmten Weingüter, zu denen unter anderen Clos du Rocher, Cure d’Attalens und Château de Vinzel gehören. Es setzt alles daran, seiner Kundschaft mittels des eigenen Fuhrparks effiziente und persönlich zugeschnittene Dienstleistungen zu bieten. Ein dezentralisiertes Logistikzentrum in Waltenschwil, in der Randregion von Zürich, ermöglicht es, auch den Wünschen der anspruchsvollsten Deutschschweizer Kundschaft zu entsprechen.

Die unter dem Namen «Jean & Pierre Testuz» bekannten ausgezeichneten Gewächse aus dem Lavaux sowie Prestigemarken wie der Dézaley L’Arbalète, der Saint-Saphorin Roche-Ronde oder auch der Coup de l’Etrier werden somit vollumfänglich in den Genuss der Möglichkeiten kommen, welche durch die Einrichtungen von Obrist SA in Vevey geboten werden. 

Diese Lösung erlaubt es, den Weinen von «Jean & Pierre Testuz» einen neuen geschäftlichen Aufwärtstrend zu verschaffen und dabei der gesamten Weinbauwirtschaft im Lavaux zu nützen. 

Quelle: Pressemitteilung Obrist SA



 

 

Die schwarzen Wolken am Himmel über Treytorrens waren nicht zu übersehen und seit einiger Zeit braute sich die Gewitterzelle auf, die sich heute entlud.

La maison Jean & Pierre Testuz SA se bat pour éviter la faillite

ViticultureJeudi, la cave de Lavaux a dû justifier sa demande de sursis provisoire face à des créanciers dont les poursuites s’élèvent à 2,4 millions.

C’est une sombre histoire qui tombe mal en cette période de caves ouvertes vaudoises. La vénérable cave du Dézaley Jean & Pierre Testuz SA – qui vient de licencier son directeur, Tobias Mathier – doit faire face publiquement au trou béant qui figure dans sa caisse. Jeudi, le Tribunal d’arrondissement de l’Est vaudois, à Vevey, invitait ses créanciers à se prononcer sur la demande de sursis provisoire de quatre mois déposée par la société, dont les poursuites s’élèvent à 2,378 millions de francs. La décision de justice sera rendue en début de semaine prochaine.

Si l’audience du tribunal veveysan bouillonnait de mauvaise humeur, chacun s’accordait sur une chose: la faillite de la Maison Testuz entraînerait une perte nette pour la plupart des petits créanciers. Les quatre mois demandés par Testuz vont aussi dans ce sens: si l’entreprise tient jusqu’aux vendanges, cela engendrera des rentrées supplémentaires. La cave de Puidoux a aussi indiqué être en négociation avec trois acquéreurs potentiels, «au courant de la situation».

Dans l’assemblée, certains vignerons étaient simplement là «pour voir». D’autres venaient s’inscrire sur la longue liste des créanciers. «L’entreprise me doit plus de 65'000 fr.», témoignait un tâcheron. Un couple annonçait une facture ouverte de 12'000 fr. concernant notamment la moitié de la récolte 2013. «En tant que producteurs du dimanche, nous ne comptons pas dessus. Mais ça nous fait mal au cœur, avouait le mari. Du temps de Monsieur Jean (ndlr: Jean Testuz), on avait un acompte tous les trimestres. Là, nous avons eu une lettre fin mars, mais toujours rien. Il doit se retourner dans sa tombe.» La lettre en question se veut rassurante: «Nos créances vont être réglées assez rapidement.» Le mot «assez» a pris tout son sens jeudi. Car les 12'000 fr. d’arriérés font pâle figure face aux 990'000 fr. de commandements de payer émanant de Rudolf Bindella Weinbau-Weinhandel AG (lire ci-contre).

Charges sociales impayées
Les autres créances – en tout plus de 6 millions, selon Testuz, dont une trentaine de poursuites pour 2,3 millions – concernent des récoltes, des loyers, du matériel de cave et de vigne, des taxes communales, mais aussi des frais liés aux récentes transformations que la Maison Testuz a dû entreprendre pour réunir ses activités dans la partie est du bâtiment de Treytorrens. Parmi les créanciers prioritaires, on trouve la Confédération (plus de 240'000 fr. de TVA), la Caisse AVS de la Fédération patronale vaudoise et la Collective de Prévoyance (chacune avec près de 200'000 fr. d’arriérés).

Ces derniers chiffres ont inquiété le président Monod, du Tribunal d’arrondissement de l’Est vaudois, qui a prévenu: «Une des conditions pour le sursis, c’est que les charges courantes soient assumées. En cas d’échec, ce sera brutal, ce sera la faillite. Pourrez-vous payer?» Directeur ad interim de Testuz SA, Hatime Bogaba l’a assuré: «Notre chiffre d’affaires de 800'000 fr. par mois nous permettra de payer les 150 000 fr. de salaires, plus 95'000 fr. pour les tâcherons.

Aux créances s’ajoute une dette conséquente, dont un prêt hypothécaire de près de 9 millions à la BCV. De plus, l’Etat de Vaud s’est porté garant d’un prêt bancaire (BCV) via le blocage-financement des vins vaudois (2'242'000 fr.). Les dirigeants de Testuz ont rencontré Philippe Leuba la veille de l’audience, mais le conseiller d’Etat à l’Economie n’en dira rien, par «devoir de réserve».

Le géant bancaire puis les gros créanciers remporteraient la mise en cas de faillite, qui ne laisserait que peu de chances aux petits de récupérer leurs billes. Qui sont d’ailleurs ces vignerons et ces tâcherons? a demandé un représentant de Prométerre (à qui l’on doit 700'000 fr.). «Les tâcherons sont tous payés aujourd’hui!» a certifié l’agent d’affaires Jacques Lauber. Vent d’indignation dans l’assistance, où la parole est demandée par quatre mains levées. Des mains burinées d’hommes qui travaillent la vigne, et dont le fruit du travail est à déguster ce week-end dans les caves vaudoises.

Quelle: 24heures.ch

Weblink: www.obrist.ch

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Bindella-Testuz SA, un divorce difficile

 

L’entreprise zurichoise Bindella Weinbau-Weinhandel AG représente la plus grosse poursuite enregistrée contre Jean & Pierre Testuz SA: 990 000 fr. Elle est un des rares créanciers à s’opposer à l’octroi d’un sursis. Pourtant, les deux entités étaient autrefois mariées. En 1989, elles fondent Bindella-Testuz SA. Chacune détient 50% de la société, qui permet notamment à la maison vaudoise de vendre des vins italiens (Bindella est spécialiste) à l’heure de l’ouverture des frontières. Mais les affaires ne marchent plus et les modalités changent: Testuz peut continuer de commercialiser les vins Bindella à de bonnes conditions, mais ils ne sont plus associés. En 2013, les actions de Bindella sont rachetées par Testuz, dans une atmosphère tendue par les commandes impayées, objet des 990 000 fr. de poursuites. «Mes clients sont fâchés, a indiqué jeudi Me Olivier Carré. On leur avait promis des paiements avec la vente de la halle de Puidoux (ndlr: réalisée par Testuz en 2014), ils n’ont rien vu. Et la rumeur de millions impayés aux vignerons ne met pas en confiance. Il y a trop de points d’interrogation. On a l’impression de boxer dans le brouillard.»

 

Testuz SA en chiffres

 

L’entreprise Jean & Pierre Testuz SA emploie 37 personnes (une cinquantaine si on compte les entreprises liées). Sa valeur, inscrite au bilan, est de 18,7 millions de francs. Ce chiffre est composé de 6,3 millions de marchandises en stock, de 4,5 millions d’immeubles, de 4 millions de vignes, de 1,7 million de débiteurs, le reste étant réparti entre le mobilier, les cuves et le matériel des caves. La valeur de liquidation, en cas de faillite, est tout autre. En effet, qui voudra racheter un stock de bouchons et d’étiquettes estampillés Testuz ou des cuves dont le transport coûterait plus cher que leur valeur? C’est ce qui fait dire à l’entreprise que la faillite ne profiterait en aucun cas aux petits créanciers.

 

Quelle: 24heures.ch